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GR10 - La grande traversée des Pyrénées

(réalisé)
Ce carnet est une copie des notes prises quotidiennement durant le trajet.
 
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
randonnée/trek
Quand : 08/07/23
Durée : 38 jours
Carnet publié par Jacquesdupont le 11 févr.
modifié le 13 févr.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train
Coup de coeur ! 417 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : J34 - Py → Refuge de Batère (mise à jour : 10 févr.)

Distance section : 35.2km
Dénivelées section : +2431m / -1996m
Section Alti min/max : 943m/2744m

Description :

Les Kilomètres et les dénivelés différent de mon application.

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Le compte-rendu : J34 - Py → Refuge de Batère (mise à jour : 10 févr.)

37 kilomètres
Dénivelé + 2287m
Dénivelé - 1846m
(selon l'application Sitytrail)

Entre les toux, ronflements et chien sur le qui vive j'ai malgré tout dormi. Je m'extirpe discrètement du lit avant 6h et rejoins l'étage inférieur pour prendre mon petit déjeuner à la frontale. Je m'élance un peu avant 7 heures comme je l'espérais, il fait déjà une vingtaine de degrés. À la sortie de Py je longe l'air de jeux / Bivouac, elle était quand même pas si mal, j'ai été feignant.

Une fois le hameau de La Farga passé, j'emprunte un sentier herbeux qui monte dans le bois jusqu'au coll de Jou. Là haut, je prends un large chemin forestier qui se rétrécit au fur et à mesure en un sentier bordé par un petit canal d'irrigation.
Ça me rassure de voir quand même un peu d'eau dans les Pyrénées orientales. 
En milieu de matinée me voilà au refuge de Mariailles, j'y fais une pause où je remets du ruban adhésif sur mes chaussures et me prends un coca (la recherche de la calorie toujours).

Je repars direction le pic du Canigou! Normalement le GR10 en fait le tour mais je veux suivre un autre sentier pour ajouter un sommet à cette journée. La chaleur commence a bien se faire sentir, mais il y a heureusement des ruisseaux le long du chemin. J'utilise alors la meilleure climatisation du randonneur : immerger son t-shirt entièrement, l'essorer à peine et le remettre tel quel. Rafraîchit, j'avance entouré de crête rocheuses et pics rocailleux, j'essaye de visualiser par où le chemin passera, quelques vêtements fluo dans les pierrailles m'y aideront.

L'ascension se fait dans les éboulis et par de petites sentes, je finis par ranger mes bâtons sur les côtés de mon sac pour m'aider de mes mains plus facilement. Et je le sais, le final l'imposera avec la cheminée qui permet d'accéder au pic.

Quand j'arrive à sa base je me réjouis de la petite escalade qui m'attends. Rien de compliqué ni de vertical, mais avec le poids du sac je prends mon temps sur certains passages. Et j'en ai, la personne devant moi a le vertige et doit réunir tout son courage pour arriver en haut.

Au sommet, une croix drapée de multiples étendards, une table d'orientation et une quinzaine de personnes (dont la plupart en plein pique nique). À tout ce beau monde j'y ajoute un cairn de 33 cailloux (en ce jour d'anniversaire) et une petite pierre blanche manuscrite au nom de Carolina née en Juillet.

Il est temps de descendre vers le refuge des Cortalets qui se trouve à une bonne heure, cette fois ci je passe par une large crête et finis par retrouver mes balises rouges et blanches du GR10.
Ce n'est pas une surprise, mais lorsque que le refuge se pointe, je trouve qu'il y a un peu trop de monde. Déjà que l'idée de prolonger l'étape me titillait, là elle se confirme. Je vérifie sur le topoguide le dénivelé et les heures restantes jusqu'au prochain point de chute, ça me semble jouable (même si j'ai aucune idée du nombre de kilomètre que ça ajoute).

Je dis au revoir au refuge et aux 2000m que je ne reverrai plus sur ce GR.

J'ajoute donc 4 heures au programme et il est 15h passé. Si l'entame est une lente descente caillouteuse, la suite est un faux plat descendant que je béni, j'augmente la cadence. Rythme que j'essaye de maintenir un minimum quand je dois remonter vers le dernier col du jour. Une fois celui-ci passé, je redescends, croisant au passage un Patou plus occupé à sa sieste que préoccupé par ma personne (je fais quand même un petit écart).

Et après une longue journée, j'arrive au refuge de Batere à 19h. Je me sens évidemment fatigué, mais sans souffrance, content d'avoir pu marquer cette journée d'une si belle étape. Je m'offre une douche et une bière puis m'attable pour calculer les kilomètres du jour. Normalement je prévois à l'avance combien je fais à peu près, là pas du tout, je me disais peut être 33km mais c'est avec surprise que je vois 37km. Même si c'est pas un but en soi, je suis content d'avoir pu faire cette distance.

Je rejoins le bivouac pas loin, accompagné d'un randonneur dont l'équipement léger nous fait échanger. Je m'installe à côté de deux astronomes qui sont en plein réglage de leur télescope. J'aimerais bien discuter avec eux mais ils ont pas l'air locaces et restent planqués dans leur grande tente.
Une arrivée tardive, un gars déroule la même tente que la mienne, enfin un semblable! (Je me demande si il la trouve pénible à monter aussi)

Je m'endors après une belle journée, je m'en souviendrai.



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