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GR10 - La grande traversée des Pyrénées

(réalisé)
Ce carnet est une copie des notes prises quotidiennement durant le trajet.
 
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
randonnée/trek
Quand : 08/07/23
Durée : 38 jours
Carnet publié par Jacquesdupont le 11 févr.
modifié le 13 févr.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train
Coup de coeur ! 414 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : J25 - Maison du Valier → Seix (mise à jour : 08 févr.)

Distance section : 29.5km
Dénivelées section : +1763m / -2194m
Section Alti min/max : 505m/2233m

Description :

Les Kilomètres et les dénivelés différent de mon application.

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Le compte-rendu : J25 - Maison du Valier → Seix (mise à jour : 08 févr.)

Temps de marche : pas d'importance
31 kilomètres
Dénivelé + 1652m
Dénivelé - 2086m
(selon l'application Sitytrail)

Herbes hautes et rivières pas loin font des tentes des merveilles de condensation. Au réveil j'essaye d'essuyer symboliquement la toile avant de remballer tout ça. Je prends mon petit dej' au gîte pendant que Lambert mange ses vivres dehors. Ça me donne un peu le sentiment de faire le GR10 de la facilité. Je le rejoins et nous partons ensemble avant 8h.

Aujourd'hui j'ai envie freiner le côté  pressé que j'ai parfois sur cette traversée. Mon acolyte du jour m'aidera bien pour ça. L'ascension jusqu'à la base du pic de Montgarié se fait calmement, agrémentée de quelques cueillettes de myrtilles et framboises (qu'il voit bien mieux que moi).
Là haut, le GR10 pars vers le Nord tandis qu'un autre sentier file au sud vers le Mont Valier. Lambert propose d'avancer un peu sur cette partie, et pourquoi pas faire l'ascension du Mont (ou du col le plus proche du moins).

Je lâche prise et me laisse tenter par le début de l'idée. C'est à dire aller au lac de Milouga au pied du Valier. Pour aller plus loin je suis plus mitigé, je n'ai pas les cartes IGN de cette partie pour juger de la nature des sentiers, et ça semble assez engagé. Même si trois générations de bergers ne seront pas avares d'indications pour nous aider.

Arrivée au lac Milouga, je reste sur mon idée de ne pas tenter ce bon rab de dénivelés, on se dit donc chaleureusement au revoir (car on vise pas les mêmes points de chutes). Maintenant je dois rattraper le GR10, je vois qu'un sentier balisé de marques jaune peux m'y aider sans devoir revenir sur mes pas, parfait. Je suis seul, c'est magnifique, je marche silencieusement pour augmenter mes chances de voir des marmottes et caresser des ours.

Se présente à moi le col de la Crouzette, un majestueux arc de cercle, puis le bel étang d'Eychelle. Je remercie Lambert de m'avoir poussé vers d'autres sentier (et espère qu'il crapahute bien).

Bientôt je retombe sur le GR10, le chemin devient plus monotome : une descente cabossée vers le parking d'un col. Plus tard je passe devant Esbintz, un gîte d'étape dans un hameau typique ariégeois. Quelques maisons en pierre, cachées dans une pente. Je discute un peu avec deux randonneurs et repars pour Aunac, mon objectif. Je commence à avoir fort faim, c'est à ce moment là que je constate sur mon téléphone que le camping / gite ne propose plus de repas.. juste un éventuel ravitaillement. Contrarié, j'avance en gargouillant.

Plus loin, au milieu de nul part deux vacanciers prennent leur pique nique à 15h. Alors que je discute avec eux, on me propose un bout de pain avec du jambon sec de la région... Quel heureux hasard et gentillesse de leur part, ça rend heureux!

Revigoré, je traverse une drôle de forêt où tous les arbes sont habillés de lychen, juste qu'à la plus petite des branches. J'arrive enfin à Aunac après une longue journée, au gite / camping je ne trouve absolument aucune âme qui vive.. Juste deux GRdistes sont là à patienter. Ça sent le traquenard, je decide d'aller à un camping à 40mn de là. Une fois là bas, je constate que c'est fermé. Je le voyais venir mais me dit que maintenant je ne suis plus qu'à 20mn de Seix. Ici, je pourrais me nourrir et dormir, plus de surprises.

Dans le village, l'idée de prendre une chambre dans une auberge me traverse l'esprit, mais je reste raisonnable et me dirige vers le camping à plus de 10mn.
Enfin arrivé au terme de l'étape, je fais toute mes corvées habituelles en accéléré. Le camping propose à manger, merveilleux. Je prends un burger que je trouve incroyable, difficile à dire si c'est l'appétit qui parle ou les papilles (J'ai conscience que je parle beaucoup de bouffe pardon).

Plus que rassasié, je retourne à mon campement et est étonné de voir qu'une tente a été plantée sur mon emplacement. Un temps contrarié je finis enfin par comprendre, c'est la tente de Lambert! Il revient plus tard du village où il dînait, on se pose pour faire le débrief de cette longue journée. Et la sienne est assez épique. Il est bien arrivé au petit col sur le mont Valier mais rapidement les nuages sont montés et la visibilité s'est réduite. Pour ne pas aider, le chemin était un vieux sentier dont le balisage était dur à discerner, il a surtout utilisé sa carte GPS. Il a du descendre laborieusement par un pierrier, tordant un bâton au passage, pour rattraper le GR10 après beaucoup d'efforts et dénivelés.

Et chose amusante, il est arrivé à la cabane d'Aula qu'on etait censé croiser le lendemain. Le GR fait des boucles à cet endroit, il est allé trop loin. Heureusement un traileur qui faisait le même parcours, lui a proposé de l'amener au camping le plus proche. Et nous voilà tous les deux ici au grès du hasard.

C'est pas tout mais il est tard, on se dit bonne nuit, avec des ambitions de grasse mat'. Lui profitera de se journée demain matin, je partirai un peu plus tôt.


Ciao



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