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GR10 - La grande traversée des Pyrénées

(réalisé)
Ce carnet est une copie des notes prises quotidiennement durant le trajet.
 
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
randonnée/trek
Quand : 08/07/23
Durée : 38 jours
Carnet publié par Jacquesdupont le 11 févr.
modifié le 13 févr.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train
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Vue d'ensemble

Le topo : J31 - Mérens-les-vals → Refuge des Bouillouses (mise à jour : 10 févr.)

Distance section : 23.6km
Dénivelées section : +1864m / -991m
Section Alti min/max : 1141m/2478m

Description :

Les Kilomètres et les dénivelés différent de mon application.

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Le compte-rendu : J31 - Mérens-les-vals → Refuge des Bouillouses (mise à jour : 10 févr.)

25 kilomètres
Dénivelé + 1894m
Dénivelé - 1024m
(selon l'application Sitytrail)

Après une très bonne nuit et un bon petit déjeuner, j'enfile mes chaussures fatiguées et démarre. J'ai bien trainé, je suis à la limite de partir sur le coup de 9 heures. Ce matin je pose mon premier pied dans les PO (j'ai cru comprendre que c'était l'usage pour parler des Pyrénées Orientales).
Voilà 15 minutes que je marche et première pause obligatoire. Je me trouve devant les sources chaudes de Mérens dont m'a parlé Ines (une équipière improvisée du GR20 Corse). Je profite bien de ce petit Spa gambettes.

Je longe le ruisseau du Nabre, crapahute sur quelques éboulis, grimpe des lacets où il faut jouer des coudes avec la végétation, et atteint la Porteille des Bésines. Depuis le col j'aperçois le refuge du même nom ou j'ai bien l'intention de m'arrêter pour midi.
Sur place je retrouve deux GRdistes rencontrés la veille, attablés. Ils pensent dormir à la cabane du Rouzet et le lendemain quitter le GR10 pour faire l'ascension du Carlit à 2921m d'altitude. L'idée est séduisante, je me demande si je peux réussir à faire ça aujourd'hui même, le gérant du refuge a l'air de trouver ça possible. Lorsque que je me remets à marcher, j'admets que c'est avoir les yeux plus gros que les pieds de vouloir faire ça, je m'en tiens à mon étape.

Le dois passer un nouveau col, celui de Coma d'Anyell 400m plus haut. Méthodiquement j'avance dans les pierriers, et marche à grande enjambées sur le chemin qui serpente. Je suis qu'à quelques mètres de la crête, je ne voyais que du bleu et subitement une immensité de paysage s'étale devant mes yeux. Des pics couleurs régolithe, l'immense lac de Lanoux... Je m'y attendais pas. Ça confirme bien que les montagnes feuillus de l'Ariège sont derrière moi. Ici, que des massifs plutôt dégarnis très minérals et des vallées à l'herbe séchée.

Après cette découverte je rejoins le niveau du lac du et dépasse la Cabane de Rouzet pour ensuite bifruquer sur un dernier col.
La suite sera une descente interminable jusqu'au grand lac artificiel de Bouillouses. Longtemps seul, le monde apparaît à mesure que je me rapproche du barrage. Les bonjours se font rares et la franche camaraderie des sentiers s'évapore.

Me voilà enfin au Refuge du lac, tout juste à l'heure pour prendre une douche et mettre les pieds sous la table. Je monterai la tente dans la foulée, me préparant à une nuit plutôt froide.


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