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Liste matériel de bivouac

par Johanna dans Technique 25 févr. 2007 mis à jour 27 janv. 2014 138502 lecteurs Soyez le premier à commenter
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«On n’emporte que l’essentiel tant en objets qu’en pensées, et ce tri est déjà une philosophie.» (Alexandre Poussin). Tout un programme!
Voici une liste et description du matériel de bivouac à emporter en voyage. Couchage, bivouac, cuisiner/manger, vêtements chaussures, etc.

Article de Johanna Nobili publié dans le hors-série Année Sabbatique Mode d'Emploi

bivouac mongolie

Couverture Annee Sabbatique Mode d'Emploi

«On n’emporte que l’essentiel tant en objets qu’en pensées, et ce tri est déjà une philosophie.» (Alexandre Poussin).
Évidemment, ce tri dépend des paramètres du voyage. Matériel de bivouac ou pas ? Pour le couple Poussin par exemple, aller à la rencontre des habitants en demandant l’hospitalité fait partie intégrante d’Africa Trek (ce qui ne les empêche pas de transporter une mini tente). En montagne, certains voyageurs comptent sur les refuges ou cabanes de bergers. Pour d’autres, le bivouac à l’écart de la civilisation est un des éléments importants de la philosophie du voyage. Quid du matériel photographique et vidéo (plus la connectique et les éventuels chargeurs ou panneaux solaires qui vont avec) ? Là encore, les choix diffèrent beaucoup en fonction de ce que le voyageur souhaite faire de son « après voyage ». GPS ? Téléphone satellite ? Pharmacie complète ?… Beaucoup de choix sont personnels et dépendent du degré de confort et d’engagement souhaité par le voyageur. Une fois les paramètres de son voyage définis, le globe-trotter passera en revue les différentes catégories de matériel en essayant, pour chacune d’entre elles, de trouver le meilleur compromis entre l’indispensable, l’utile, l’agrément, le poids, l’encombrement et le prix.

Couchage et bivouac

Bien dormir en voyage, c’est important, d’autant plus quand on part longtemps et que l’on fait un effort physique journalier. Un sommeil réparateur est la base d’une bonne forme physique et mentale : bonne humeur, enthousiasme, discernement et capacité d’analyse (important par exemple si l’on pratique une activité engagée comme la haute montagne), capacité à surmonter les difficultés, et plus généralement, capacité à apprécier son voyage. Par ailleurs, lorsqu'on est fatigué, le système immunitaire est affaibli et le risque de tomber malade augmente.
Ainsi, bien choisir son matériel de couchage, et de bivouac le cas échéant, est important. Il doit être adapté à ses besoins (ça paraît bête mais on ne dort pas en forêt équatoriale avec un duvet confort négatif acheté l’année d’avant pour les vacances au Canada…), léger, de bonne qualité et fiable dans la durée (pas forcément facile dans certains pays de réparer ou remplacer du matériel endommagé).

duvet

Duvets

Dans une tente ou à la belle étoile, dans un hamac ou une cabane, on dort d’abord dans son duvet. Il s’agit déjà de bien déterminer ses besoins : quelle va être la température nocturne moyenne pendant le voyage ? la température des nuits les plus froides ? S’agit-il d’un grand nombre de nuits ou seulement de quelques-unes ? Dans ce cas, il est peut-être envisageable de louer sur place le matériel spécifique pour une utilisation ponctuelle, ou encore de dormir bien vêtu, voire d’accepter (si possible) d’avoir un peu froid la ou les nuits en question (exemples : ascension d’un haut sommet andin lors d’un voyage en Amérique du Sud, franchissement d’un col élevé lors d’un périple à basse altitude). Idéalement, le duvet doit présenter un bon rapport thermicité / poids / prix. Un duvet avec garnissage en plume sera plus chaud pour le même poids/volume comparativement au synthétique. En ce qui concerne les températures annoncées par les fabricants de duvets, on s’y perd facilement car les affichages ne sont pas encore vraiment normalisés. Il faut prendre en compte le fait que les températures sont en général données pour une utilisation à l’abri du vent, sur un tapis de sol et vêtu d’une couche de sous-vêtements. Et puis, nous ne sommes pas égaux devant le froid ! Se faire conseiller peut s’avérer utile, en magasin (ou sur les catalogues des revendeurs), par des personnes ayant utilisé le matériel en question ou ayant fréquenté la région où vous souhaitez vous rendre à la même saison que vous.
Afin de préserver plus longtemps son duvet et d’en améliorer la plage d’utilisation, on peut emporter un drap « sac à viande » en coton, soie ou polaire, et éventuellement un sursac en fonction de l’utilisation prévue (par exemple : un sursac étanche et coupe-vent sera le bienvenu en cas de nuit à la belle étoile en zone humide ou ventée).
Le sac de compression, très utile, est fourni avec quasiment tous les duvets ; sinon, il est possible d’en acheter séparément.

Tapis de sol

Confort et isolation accrus, voilà ce qu’apportera un tapis de sol, qu’il s’agisse de dormir à la belle étoile, sous tente ou même en hamac où l’air froid aspire votre chaleur par le dessous. Il existe plusieurs types de tapis de sol d’encombrement et de poids réduits : les autogonflants et les tapis en mousse.
Si l’on regarde comparativement les 2 types :

Autogonflants

Avantages : confort et isolation bien meilleurs, volume réduit.
Inconvénients : crevaisons possibles. Cependant, les autogonflants sont souvent vendus avec leur kit de réparation (une sorte de rustine que l’on peut se procurer séparément mais même sans rustine on peut se débrouiller avec de la colle néoprène et un bout de scotch) et, en faisant attention, les crevaisons sont tout de même rares.
Les autogonflants existent en plusieurs épaisseurs et dimensions en fonction du rapport poids/confort souhaité. Pour un autogonflant « long » (longueur supérieure à 180 cm) de qualité, compter de 50 à 100 € et de 550 à 900g environ. Il existe bien entendu des modèles plus épais (confort et isolation accrus), plus lourd et plus onéreux, pour des utilisations spécifiques (par exemple : un long séjour dans un camp de base d’altitude, où le matériel est amené une fois pour toute la durée de l’expédition et peut se permettre d’être un peu plus lourd). Les mêmes autogonflants existent souvent en version « courte » (longueur d’environ 120 cm) pour des prix, poids (30-35% plus légers) et volume légèrement inférieurs. Attention s’il fait froid car les pieds ne reposent pas sur le tapis (on peut les glisser dans un sac à dos vidé ou les faire reposer sur des vêtements).

Tapis en mousse

Avantages : légers, résistants (pas de risque de crevaison), peu onéreux. On trouve des matelas en mousse d’environ 300-400g et moins de 10 €.
À noter que les matelas en mousse alvéolée améliorent l’isolation pour un poids très réduit. Compter environ de 425g à 550g et de 20 à 35 € pour un tapis en mousse alvéolée (taille entière).

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Tente

Vous l’avez déjà compris, le but de ce dossier n’est pas de faire une étude technique détaillée de chaque élément de matériel, mais plutôt de recenser les grandes catégories d’équipement et de solutions pour le voyageur. Ainsi, nous ne passerons pas en revue les quantités de modèles existants de tentes. Il en existe sûrement une qui corresponde à peu près à vos besoins !
Quelques caractéristiques sont à considérer en fonction de l’utilisation prévue :
La saison : tente 2, 3 ou 4 saisons, tente d’expédition… Voir aussi la résistance au vent.
La silhouette générale de la tente a des implications :
- taille, nombre et forme des absides (selon ce que l’on souhaite mettre dessous, on préfèrera une très grande abside plutôt que 2 moyennes, ou encore des absides minimales pour gagner sur le poids, dans les régions pluvieuses il est très agréable de pouvoir se déshabiller dans l'abside afin d'éviter de tremper l'intérieur)
- l’autoportance : une tente autoportante a une structure qui reste en place même sans planter de sardines : elle tient toute seule. Avantage que l’on appréciera particulièrement dans les terrains où planter une sardine relève du défi (trop dur ou au contraire vraiment trop meuble). Autre avantage : ces tentes se déplacent très facilement une fois montées.
- la facilité et la rapidité de montage ; pour certains, cela peut-être critique (lors de l'expédition Arktos, une des prérogatives de Mike Horn concernant la tente était qu’elle soit montable en moins de 30 secondes et par vent fort).
- la modularité : par exemple, pouvoir ne monter que la moustiquaire et pas le double toit, ou le double toit seulement …
- Qualité et résistance générale : toile extérieure, arceaux, toile du sol (on peut protéger cette dernière en préventif ou curatif par une bâche, de la toile de tente ou une couverture de survie placée en dessous). Résistance aux déchirures, au vent, étanchéité durable… tout simplement résistance aux multiples montages-démontages. Avoir une tente fiable c’est important, surtout quand on part longtemps ; c’est vrai pour tout le matériel, mais être privé de tente peut s’avérer bien embêtant (voire vital dans des cas extrêmes).

Quelques mots sur les tentes monoplaces
Modèle sarcophage : il s’agit d’une catégorie particulière d’abri ultra light. Le volume y est très réduit, le confort minimal. En général, ces abris ne possèdent pas de double paroi ce qui accroît les effets gênants de la condensation (d’autant plus que le volume intérieur est petit) ; certains ont un revêtement imper-respirant pour limiter la condensation. L’intérêt principal de ce type d'abri réside bien entendu dans la minimalité de son encombrement et de son poids pour qui souhaite voyager seul et léger. On peut trouver des abris de ce type de moins d’1 kg et environ 150 €.
Forme mini tente : il existe aussi des modèles de tentes monoplaces ayant des caractéristiques de tente en taille réduite : une double paroi, une (des) abside(s) et un volume intérieur qui, s’il ne permet pas toujours de s’asseoir, est un peu moins exigu que dans les abris sarcophage. Le poids (1,1 - 1,5 kg) est légèrement supérieur aux micro-abris pour des prix du même ordre (150 €).

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Hamac

Bien utilisé, un hamac se révèle très confortable, et même indispensable dans certaines régions du monde comme la forêt amazonienne où il ne fait pas bon dormir au sol. On l’appréciera également dans des zones boisées et peu planes. Évidemment, il faut pouvoir accrocher le hamac à quelque support : arbre, mais aussi rochers divers peuvent faire l’affaire.
De nombreux conseils et suggestions d’utilisation et d’entretien figurent dans les dossiers «Bivouac en Hamac» et «Conservez votre hamac» parus dans Carnets d’Expé numéros 1 et 3, articles également en ligne.
Comme l’expliquent les articles, on pourra attacher une faîtière au-dessus du hamac afin d’y placer une bâche pour se protéger de la pluie, de l’humidité ou du froid. Il est possible de fabriquer soi-même sa bâche en achetant au mètre un matériau adapté, étanche et ayant un bon compromis légèreté - résistance (toile de tente, d'une manière générale un tissu ayant subi une enduction pour le rendre étanche fait l'affaire). La bâche peut aussi servir indépendamment du hamac pour s’abriter de la pluie, pour faire la popote par exemple.
Selon la destination, on emportera une moustiquaire. Certains magasins vendent des modèles spécifiques pour hamac. Il est également possible de se la fabriquer en achetant de la moustiquaire au mètre, en choisissant là aussi un bon compromis légèreté résistance. Si la menace des insectes est importante, il faut veiller à fixer correctement la moustiquaire au hamac : velcro ou zip collé ou cousu par exemple.
Le pack hamac-bâche (plus éventuellement moustiquaire) peut s’emporter en remplacement d’une tente si l’on est sûr de pouvoir le fixer toutes les nuits (dans les zones très peu pluvieuses, on peut toujours dormir au sol lorsqu’il est impossible de suspendre le hamac).
Bien que le hamac soit très apprécié de beaucoup de personnes, il est tout de même recommandé de dormir une nuit entière dans ce type de couchage avant de l’emporter comme unique solution de bivouac pour plusieurs mois…
Un hamac nylon pèse environ 400g cordes et attaches comprises (compter quelques dizaines d’euros pour le tout). Les coût, poids et volume des bâches et moustiquaires sont très variables selon les choix que l’on fait (quelques dizaines d’euros également). Globalement, le hamac constitue une solution de bivouac relativement peu onéreuse.

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Cuisiner et manger

Réchaud

Il existe différentes catégories de réchauds, nous passerons en revue les plus répandues : gaz, essence et, moins connu, un réchaud à bois.

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Gaz

Avantages : réchaud compact, léger et fiable.
Inconvénients : les capsules de gaz ne peuvent être transportées en avion et ne se trouvent pas partout, loin de là. Il s’agit d’inconvénients majeurs pour des voyages longs dans des pays où l’on trouve peu des biens de consommation dont on a l’habitude. Il existe, en outre, différents types de réchaud/capsules pas tous compatibles. Notons aussi qu’il est difficile de faire fonctionner un réchaud à gaz par des températures inférieures à -15° -20°.

Essence

Avantages : on trouve de l’essence quasiment partout, au moins dès qu’il y a des véhicules à moteur. Le rapport énergie fournie / poids du combustible est meilleur qu’avez le gaz. Le rendement de ces réchauds reste bon même par température largement négative. Si à l’achat, ils sont quelques peu onéreux (compter entre 75 et 150 €), ils le sont peu à l’usage. Poids approximatif : de 300 à 550g auquel il faut ajouter la bouteille de carburant (une bouteille vide de contenance ½ litre pèse entre 100 et 130g).
Inconvénients : l’utilisation est un peu moins aisée que pour un réchaud à gaz ; elle dépend par ailleurs du carburant choisi (on a constaté par exemple, sur un modèle particulier de réchaud, un fonctionnement bien plus facile avec de l’essence pour véhicule qu’avec du pétrole désaromatisé). Ces réchauds sont plus dangereux à l’usage que le gaz, il est arrivé de fâcheuses histoires d’essence renversée qui enflamme la tente et le matériel à plusieurs aventuriers. Notons aussi que pendant la phase de préchauffage, les grandes flammes qui peuvent être libérées rendent dangereux l’usage sous tente. Ces réchauds étant un peu plus complexes, ils sont plus fragiles (pièce qui casse) Il faut régulièrement désencrasser les buses d’alimentation du réchaud. Enfin, l’essence, ça ne sent pas bon et ça peut se renverser ! Dans la série des problèmes d’aventuriers, certains ont du abandonner leur expédition pour cause d’essence renversée ayant souillé toutes les réserves de nourriture…
Moyennant un peu de maîtrise et d’attention, ces réchauds se révèlent tout de même très efficaces et souvent indispensables.

Réchaud multi carburants

Ces modèles fonctionnent aussi bien au gaz qu’au combustible liquide (essence, gazole, et même pétrole ou kérosène). Ils sont en moyenne un peu plus lourds (environ 400-600g sans le carburant) et un peu plus chers (on en trouve pour environ 120 à 160 €) que les autres, mais leur polyvalence est un atout.

Le réchaud à bois Sierra

Le principe de ce réchaud est simple : un petit ventilateur, alimenté par une pile AA, facilite la combustion de ce que l’on place dedans : brindilles, bois sec ou mouillé, bouse séchée… La combustion est assez complète, l’énergie est libérée rapidement ce qui donne au réchaud une plus forte puissance qu’un feu de bois classique (pour la même quantité de combustible). Attention, avec une casserole moyenne à grosse, l’ensemble n’est pas très stable et il faut veiller à le caler avec des pierres si on veut éviter de tout renverser (ce qui, outre la perte de sa précieuse plâtrée de pâtes, peut occasionner une brûlure). Une pile AA fait fonctionner le réchaud en puissance max pendant 5 heures environ.
Le magasin Expé, http://www.expe.fr/, est, à notre connaissance, le seul importateur de ce réchaud qui coûte environ 75 €.

Pour plus d’infos, le dossier technique de Carnets d’Expé n°2 était consacré aux réchauds, il est accessible en ligne.

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Popote

Il existe de nombreux modèles de poids réduit. Veiller à bien évaluer ses besoins : transporter une casserole trop grande est dommage mais devoir faire 2 fournées à chaque repas pour cause de casserole trop petite se révèle vraiment pénible ! L’inox est le matériau qui semble le plus adapté, il présente en tous cas un bon compromis résistance - facilité de nettoyage - prix. Le titane est encore mieux (plus léger) mais plus cher, l’alu n’est pas très robuste, plus difficile à nettoyer et en plus ne serait pas bon pour la santé à long terme (doutes sur des implications au niveau neurologique). Les ustensiles avec un revêtement type Téfal s’abîment très vite. Penser à emporter une housse ou sachet de rangement résistant ; il arrive souvent de remballer sa popote mal ou pas lavée ou pleine de suie. Afin de minimaliser les accessoires, on pourra remplacer l’assiette plus quart par un bol, ou même – encore plus polyvalent – une boîte type tupperware du volume approximatif d’un bol mais possédant un couvercle hermétique, qui permettra par exemple de transporter de la nourriture déjà cuite, de stocker des baies ramassées dans la journée…

Vêtements et chaussures

Là encore, l’objectif n’est pas de faire un dossier complet ! En fonction de la (les) destination(s), du type de climat, du mode de déplacement et de la durée du voyage, on essaiera de trouver un bon compromis entre légèreté / thermicité / résistance / prix. Les vêtements et sous-vêtements techniques (tissus polyester ou polyamide) présentent l’avantage d’être légers, respirants et de sécher rapidement. Inutile donc d’en emporter trop ; par exemple : 3 hauts techniques type carline ou chemise sont bien suffisants (en mixant manches courtes / manches longues si besoin), 2 bas (pantalon, short ou pantalon convertible)… Penser aussi aux sous-vêtements techniques : un collant, par exemple, constitue pour un poids très réduit un appoint thermique pour la nuit ou une journée froide.
Le nombre et la qualité des polaires dépendent bien entendu énormément du climat. Les vêtements possédant une membrane coupe-vent se révèlent très utiles dans de nombreuses situations. En ce qui concerne les membranes gore-tex, il faut savoir qu’elles s’abîment au fur et à mesure des utilisations et perdent une partie de leurs propriétés : notamment l’imperméabilité. En dehors de la membrane, la surface du tissu est en général traitée par un produit chimique pour que l'eau glisse dessus, c'est la déperlance, ce traitement perd généralement assez rapidement de son efficacité. De plus, lorsqu’il pleut fort, la couche d’eau qui ruisselle sur un vêtement qui n’est plus déperlant limite la respirabilité de celui-ci. Dans ce cas, un poncho se révèle bien utile : léger, il couvre aussi le sac à dos ainsi qu’une partie des jambes, possède une capuche, et l’air qui circule sous la cape (look Obi-Wan Kenobi) permet une certaine « respirabilité » naturelle !
Pour des voyages à destinations (et activités) multiples et diversifiées (en terme de climat notamment), il est souvent difficile d’emporter les vêtements adaptés à toutes les situations. Outre les possibilités de se faire apporter ou remporter des affaires par des amis ou via des colis en poste restante, on peut parfois acheter sur place un vêtement d’appoint pour pas cher ou louer certains équipements techniques dans les agences locales (exemples : chaussures cramponnables, veste de montagne, casque…)

Le choix des chaussures est très important. Là encore, il faut bien définir ses besoins et ses préférences (solidité, hauteur de la tige (haute ou basse), membrane étanche ou non, type de semelle), choisir un modèle résistant, adapté à sa morphologie et qu’on aura testé de façon significative avant le départ.
Lorsqu’on voyage, on a souvent une seule paire de chaussures – autant donc se sentir bien dedans –, et des problèmes de pieds peuvent devenir vite pénibles voire bloquants dans certains cas. En outre, selon les pays, il n’est pas forcément facile de trouver des chaussures correctes pour remplacer une paire inadaptée ou détériorée. Autant de raisons pour en choisir une bonne et pour en prendre soin (attention, par exemple, au séchage près du feu de ses chaussures préférées : la forte chaleur abîme les colles et parfois même, une partie de la chaussure fond ou s'enflamme).

Toilette

Affaires et éventuels produits spécifiques personnels. À noter que l’on trouve, au rayon camping ou hygiène des certains magasins spécialisés, des savons solides ou liquides bio dégradables, des savons à utiliser dans l’eau de mer ; le savon de Marseille reste une solution peu onéreuse et peu polluante. Pour se laver sans eau, on trouve aussi des savons spécifiques et des lingettes (ces dernières se trouvent aussi en grande surface au rayon hygiène ou bébé, le conditionnement est fait en plus gros volume mais le prix est bien inférieur aux produits spécifiques en emballage individuel).
Parmi les indispensables : une serviette spéciale en microfibres ; très absorbantes, légères et peu volumineuses, elles sèchent en plus assez rapidement (compter entre 10 et 25 € en fonction du modèle et de la taille).
Pour la toilette aussi on cherche à minimiser le poids et l’encombrement des affaires. Couper le manche de sa brosse à dents ou à cheveux peut paraître futile, mais si on parvient à réduire de 30% la masse d'une bonne partie de son équipement, cela devient très intéressant… Un mini miroir peut être utile aussi (pour se raser, pour regarder – surtout si l’on est seul – une éventuelle piqûre au visage, un dérangement dans l’œil… et tout simplement pour apprécier sa tête hirsute après un long périple dans la nature).

Pharmacie, couverture de survie

Voir le dossier sur la pharmacie du voyageur dans ce numéro.
On pourra y ajouter une couverture de survie (très compacte et légère, bien utile à avoir au fond du sac au cas où) ainsi que des crèmes protectrices pour le soleil en fonction de la destination (attention : ce type de produit étant utilisé plutôt dans les sociétés occidentales et n’étant pas un produit de première nécessité, il est parfois difficile d’en acheter sur place, selon où l’on se trouve).

Divers

Lampe frontale : comme pour le reste, on cherchera le meilleur compromis poids/volume/prix qui corresponde à ses besoins. Les lampes à LED, dont l’offre est de plus en plus large, deviennent quasiment incontournables, pour des utilisations de proximité (au bivouac par exemple) tout au moins, tant elles sont compactes et économiques en énergie. Certains modèles ont plusieurs modes de fonctionnement qui permettent de faire varier l’intensité d’éclairage ce qui est bien pratique pour économiser ses piles ; inutile en effet, lorsque l’on veut lire le soir dans sa tente, d’éclairer à 10m. Pour des besoins d’éclairage de plus grande portée, on trouvera aussi des modèles utiles : mixte LED/ampoules classiques ou LED dotées d’un mode boost (permettant un éclairage très puissant pendant quelques instants). À noter que les piles se déchargent d’autant plus vite que la température est basse. Ainsi, pour des utilisations par grand froid, on pourra opter pour un modèle où le boîtier des piles se trouve déporté de la frontale, afin de garder celui-ci près de la chaleur du corps (poche sur la poitrine à l’intérieur de la veste par exemple).
En ce qui concerne les piles rechargeables et leur chargement voir le dossier sur l’énergie solaire.

Couteau multifonctions : type couteau suisse ou Leatherman ; très utile pour bricoler, réparer, soigner, manger…

Livres, guides ou manuels techniques, carnets de notes, matériel de dessin ou d’aquarelle pour certains, gadgets et objets personnels feront sans doute aussi partie des affaires du voyageur. Là aussi, ce dernier cherchera le meilleur compromis entre l’indispensable, l’utile, l’agrément, le poids et l’encombrement.

En ce qui concerne la photo / vidéo, les cartes et orientation, l’énergie et les équipements sportifs et outils spécifiques, voir les dossiers appropriés de ce numéro. Pour les panneaux solaires, voir Carnets d'Expé n°5 (voir le sommaire ; le commander) et Carnets d'Aventures n°7 (voir le sommaire ; le commander)

couteaux multifonctions

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