Allier-Loire jusqu'à l'océan en kayak
Jean-Baptiste est un vrai touche-à-tout de l’itinérance : vélo, marche, ski, raquettes, été comme hiver, en France et alentour, toujours en bivouac, il essaye, il découvre. Il a toujours un projet d’avance et nous ne cachons pas notre plaisir à lire ses carnets de voyage sur expemag.com. Cette fois, il se jette à l’eau et nous raconte sa première grande aventure en kayak.
L’isolement et mes débuts de kayakiste donnent à ce voyage un vrai goût d’aventure.
Texte et photos : Jean-Baptiste Corboeuf
C’est le grand départ pour l’aventure ! Une idée qui a germé quelques semaines plus tôt lors de ma traversée des Pyrénées à pied : voyager en kayak. Seul sur une plage au bord de l’Allier, tout en gonflant mon bateau, je me remplis d’incertitudes face à l’inconnu. En entendant le fracas du courant, je songe à ma brève carrière de kayakiste : deux heures sur une section de l’Yonne des plus tranquilles, et mes chances de réussite me semblent soudainement bien maigres. Tentes, habits, nourritures, les sacs étanches s’emboîtent à merveille. Il faut dire que je me suis entraîné à charger le matériel et à pagayer dans mon salon 😊. Des curieux s’arrêtent et m’observent depuis le pont qui me surplombe. Au moment de la mise à l’eau, je ne suis pas peu fier devant ce public improvisé et fais mine d’être sûr de mes gestes, espérant secrètement que le spectacle ne tourne pas au burlesque. Je ne m’en sors pas trop mal. Les ennuis commencent deux kilomètres plus loin lorsque mon kayak se met violemment en travers. Le fond n’est pas loin et je crains que le pneumatique ne s’accroche sur un rocher, je plonge ma main pour le retenir… Erreur et première leçon ! Je dois m’arrêter deux jours plus tard à Vichy pour me remettre le poignet d’aplomb à l’hôpital et repartir sur l’Allier avec une attelle façon Robocop.
