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Edito Carnets d'Aventures #55

par Johanna dans Éditos 10 août 2019 245 lecteurs Soyez le premier à commenter
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Un souffle de liberté


Prendre une année sabbatique peut être un désir ancré en soi depuis longtemps, parfois depuis l’enfance, où il a suffi d’une lecture, d’un film pour se dire : « moi aussi j’ai envie de vivre ça ! ». Combien d’entre nous sommes partis à vélo 15 à 20 ans après avoir lu On a roulé sur la terre de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin ? Ou sur les mers après avoir dévoré les récits de Moitessier ? Quelquefois, cette envie germe après avoir vu des amis faire la même chose, à force de lire Carnets d’Aventures (le courrier des lecteurs en atteste !) ou par l’impérieuse nécessité de s’offrir un long break pour sortir du quotidien.

Le choix de partir sur les routes est souvent motivé par la simple envie de découvrir le monde et ses populations ; un mode de déplacement doux permet de s’imprégner de l’itinéraire parcouru, et de tisser des relations directes et non systématiquement marchandes avec les populations croisées. L’envie de rompre une routine et de retrouver du sens dans sa vie, du temps de qualité en couple ou en famille, sont aussi des motivations fréquentes chez les voyageurs. C’est souvent l’occasion de mûrir certains projets de vie (on part à la fin des études, en voyage de noces, avant l’arrivée d’un enfant, après une maladie ou une rupture amoureuse, au début de la retraite, etc.) en se sentant libre des contraintes sociales habituelles. Voyager au long cours sans moteur, c’est faire le choix d’une certaine sobriété, de se soustraire un temps à la société de consommation et de retrouver la juste valeur des choses. La vie au grand air s’accompagne généralement d’un mode de vie plus sain et donc d’une meilleure santé. L’itinérance douce est bonne pour le budget de la sécurité sociale en plus de réduire notre empreinte environnementale !

Voyager à la force de ses muscles, c’est aussi souhaiter être plus proche de la nature et faire corps avec elle. Parfois, c’est aller sur les traces de voyageurs mythiques et sentir faire partie de l’Histoire. Tout cela favorise l’introspection et le lâcher-prise. C’est donc le moment idéal pour avancer dans la connaissance de soi et son rapport au monde. Il est fréquent qu’à la suite d’un long voyage, l’on change de métier, de lieu, de mode de vie, parfois de conjoint ou d’amis.

Je vous vois venir : « Oui, tout cela on le sait, mais moi, j’ai un crédit à payer, mon employeur n’acceptera jamais et puis, un trou dans le CV c’est mal vu ». Rassurez-vous, les pages qui suivent compilent informations utiles, conseils avisés et témoignages de voyageurs ! Quant au trou dans le CV, et si l’on revenait plus riche d’un an passé sur les routes ? Il serait temps qu’on valorise ces expériences de vie dans nos carrières et qu’on félicite ceux qui franchissent le pas, se confrontent à l’inconnu, et osent vivre leurs rêves !

Alors, en route ?

 

Par Coralie
 

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